À l'origine, il visait essentiellement à coordonner la politique étrangère européenne, mais son rôle était limité. Le poste fut considérablement renforcé par le traité de Lisbonne (entré en vigueur en 2009), devenant « Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité », avec des pouvoirs étendus, fusionnant ainsi les anciennes fonctions du Haut représentant à la PESC et du Commissaire européen chargé des Relations extérieures. Depuis 2009, cette fonction constitue un véritable poste de « chef de la diplomatie européenne », disposant du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), véritable « ministère des affaires étrangères » européen. Le Haut représentant joue un rôle crucial dans la politique étrangère de l’Union européenne. Il préside le Conseil des affaires étrangères, participe aux réunions du Conseil européen, est vice-président de la Commission européenne, et représente officiellement l'Union européenne sur la scène internationale.

Son rôle consiste à proposer et mettre en œuvre les décisions de politique étrangère et de sécurité communes adoptées par les États membres. Sa fonction a un fort impact politique, notamment dans les crises internationales, la négociation d'accords diplomatiques, les sanctions internationales, et la gestion des missions civiles et militaires de l’Union européenne. Il doit cependant naviguer entre les différentes sensibilités nationales des 27 États membres, ce qui limite parfois sa marge d’action.

Le Haut représentant exerce principalement ses fonctions depuis Bruxelles, capitale de l’Union européenne. Son administration centrale, le Service européen pour l'action extérieure (SEAE), est installée à Bruxelles également, avec un réseau mondial de délégations de l'Union européenne qui assurent une présence diplomatique dans plus de 140 pays. Cette implantation géographique lui permet d’avoir un rayonnement global, à travers une diplomatie décentralisée présente sur l'ensemble des continents.