REPUBLIQUE TCHEQUE - LEGISLATIVES DU 4 OCTOBRE

Vers l’Est ou l’Ouest ? Les électeurs tchèques se décident

À la croisée des chemins

La République tchèque s’apprête à vivre un scrutin législatif très observé. Les 3 et 4 octobre 2025, les électeurs choisiront parmi vingt?huit partis et coalitions, soit six de plus qu’en 2021. Le mouvement ANO portera le numéro 22 sur les bulletins, la coalition Spolu le numéro 11, le parti SPD le numéro 6, STAN le numéro 23, les Pirates le numéro 16 et la coalition Stacilo! le numéro 25. Derrière ces numéros se cache un affrontement sur l’orientation du pays : ancrage à l’Ouest ou dérive à l’Est.

Des observateurs qualifient ce vote de « moment charnière ». Le politologue Jiri Pehe souligne l’opposition entre forces démocratiques et antidémo­cratiques et voit ce scrutin comme un tournant durable. L’introduction du vote par correspondance pour les expatriés pourrait augmenter fortement la participation des Tchèques de l’étranger.

La campagne est marquée par une rhétorique guerrière. Le premier ministre Petr Fiala, chef de la coalition Spolu, dénonce les « collaborateurs russes » et avertit qu’une majorité ANO?SPD?Stacilo! pourrait faire basculer le pays « d’un chemin vers l’Ouest vers un chemin vers l’Est ». Lors d’un débat, il a accusé Andrej Babis de manquer de valeurs et de servir les intérêts de Vladimir Poutine et de Viktor Orban, allant jusqu’à affirmer que l’orientation du pays pourrait changer en quelques jours. Il défend son bilan, notamment les hausses du salaire minimum et l’aide à l’Ukraine.

Andrej Babis, ancien premier ministre et fondateur d’ANO, se présente comme l’homme de la stabilité. Il promet de rétablir l’ordre, de lutter contre l’inflation et d’alléger la fiscalité. Il récuse toute volonté de quitter l’Union européenne ou l’OTAN et assure qu’il ne se soumettra pas aux référendums réclamés par SPD et Stacilo!. Ses adversaires rappellent toutefois que le leader du SPD, Tomio Okamura, prône un référendum sur la sortie de l’OTAN et que Stacilo!, coalition de communistes et de nationalistes, exige des référendums pour quitter l’OTAN et renégocier les accords de défense. Babis insiste qu’il n’acceptera pas de devenir « otage » de partis extrémistes.

Le chapelet de petites formations complique encore la donne. SPD, PRO, Trikolora et Svobodni se sont alliés pour franchir le seuil des 5 %. Stacilo! cherche à dépasser une éventuelle barre de 8 % qui lui serait imposée en tant que coalition. Les Motoristé Sobe, issus du milieu automobile, se proclament « faiseurs de rois » et conditionnent leur soutien à la protection de l’industrie et à l’exclusion des « communistes ». SPD mise sur un discours contre l’immigration, pour la baisse des prix et opposé au Green Deal. Stacilo! promet une TVA nulle sur les aliments de base et un relèvement du salaire minimum. Motoristé Sobe veulent démanteler les réglementations européennes qu’ils estiment hostiles à l’industrie automobile.

La majorité sortante – l’alliance de Spolu, STAN et Pirates – repose sur une coalition fragile. Les enquêtes publiées fin septembre 2025 créditent l’ANO de plus de 33 % des intentions de vote, Spolu d’environ 19,5 %, STAN de 13 % et SPD et les Pirates de 9,5 %, tandis que Stacilo! et Motoristé atteignent environ 6 %. Ces modèles montrent que sept formations franchiraient la barre des 5 % et que la participation pourrait être élevée. Les sondeurs soulignent toutefois que des transferts de voix entre ANO, Spolu et STAN peuvent encore bouleverser la donne.

La campagne a aussi une dimension internationale. Selon un commentaire de Reflex, le scrutin décidera si la République tchèque continuera à soutenir l’Ukraine ou rejoindra le camp de Viktor Orban et Robert Fico. L’article souligne que Babis a envisagé d’abandonner l’initiative tchèque qui a permis de livrer un million d’obus à Kyiv, ce qui enverrait à Moscou un signal de retrait. La guerre en Ukraine s’invite donc au cœur des débats.

Les préoccupations des électeurs restent toutefois pragmatiques. Une enquête PAQ Research révèle que la qualité et le prix des aliments (49 %), l’accessibilité du logement (40 %) et le système de santé (34 %) dominent. Les électeurs de Stacilo! citent massivement la cherté des aliments, tandis que les électeurs pirates privilégient la question du logement. Ces inquiétudes, alimentées par l’inflation et les inégalités, pourraient faire basculer des voix.

Dans cette atmosphère tendue, chaque camp cherche à imposer son récit. Fiala mise sur la reprise économique et l’intégration européenne. L’opposition dénonce l’incompétence du gouvernement et promet de réduire la bureaucratie et de restaurer la souveraineté. Les 3 et 4 octobre, les urnes trancheront entre une ligne pro?européenne et une ligne souverainiste, déterminant la place de la Tchéquie entre Moscou et Bruxelles. Le climat social reste marqué par l’incertitude et la fatigue populaire profondément.

 

Sondages : le grand écart

Les sondages d’opinion réalisés depuis un an dressent un panorama instable mais éclairent les dynamiques du scrutin d’octobre 2025. Dans la dernière enquête Kantar commandée par la télévision publique, ANO recueille 33 % des intentions de vote, la coalition gouvernementale Spolu 19,5 %, le parti STAN 13 %, les Pirates et le SPD chacun 9,5 % et les coalitions Stacilo! et Motoristé Sobe environ 6 %. Cette étude indique qu’au moins sept formations franchiraient la barre des 5 % et que 84 % des personnes interrogées déclarent vouloir se rendre aux urnes.

Ces chiffres confirment la domination d’ANO, mais aussi la volatilité des rangs suivants. L’institut E15 observe qu’ANO oscille depuis des mois entre 30 % et 40 % des suffrages, parfois frôlant les 40 %. La coalition Spolu se maintient légèrement sous la barre des 20 %, tandis que STAN se situe autour de 10 % à 13 %. Le SPD s’est relancé en s’alliant avec PRO, Trikolora et Svoboda et dépasse désormais les 8 %. Son discours anti?immigration et pro?référendums séduit une partie des électeurs. Stacilo!, coalition de communistes et de nationalistes, se situe autour de 5 à 6 %, mais certains sondages la placent légèrement au?dessus ou en dessous de ce seuil. Les Pirates plafonnent autour de 5 %, souffrant de dissensions internes, tandis que les écologistes et les sociaux?démocrates restent à 2 %.

Ce morcellement a des conséquences cruciales. D’après le politologue Josef Mlejnek, si plusieurs petites listes ne dépassent pas la barre des 5 %, la répartition des sièges pourrait favoriser la coalition sortante Spolu?STAN?Pirates en reproduisant le scénario de 2021. Il estime que l’affaiblissement d’ANO observé dans certains sondages est inhabituel mais que les transferts de voix pourraient se multiplier à l’approche du vote. Il rappelle que Stacilo! pourrait devoir franchir un seuil de 8 % en tant que coalition. Cette incertitude rend le résultat d’autant plus dépendant de la mobilisation et du vote utile.

Au?delà des chiffres, chaque formation tente de capitaliser sur ses forces. ANO mise sur le charisme de Babis et la colère contre l’inflation. Spolu présente une alternative modérée et européenne. STAN se recentre sur les régions. Le SPD attire l’électorat antisystème avec ses propositions de référendums. Stacilo! joue sur la nostalgie et promet des mesures sociales comme la suppression de la TVA sur les aliments et l’augmentation du salaire minimum. Motoristé Sobe, jusque?là marginal, se maintient autour de 5 % et se présente comme un parti capable de peser sur la formation du gouvernement. Son dirigeant Filip Turek rappelle qu’ANO rejette une coalition avec Spolu et que SPD et Stacilo! exigent des référendums, ce qui pourrait donner aux Motoristé un rôle décisif.

Cette équation se complique avec l’arrivée du vote par correspondance pour les expatriés. En 2021, seuls 10 000 à 15 000 Tchèques de l’étranger avaient voté. Le nouveau système pourrait porter ce chiffre à près de 100 000. Cette hausse pourrait avantager les partis pro?européens ou conforter ANO selon le vote de la diaspora. La participation élevée annoncée par le sondage Kantar suggère une campagne où la mobilisation sera déterminante.

Les mouvements observés dans les sondages montrent que l’ordre d’arrivée n’est pas figé. Certains mois, ANO perd quelques points quand Spolu en gagne, et inversement. STAN, après avoir sombré à 5 % lors de l’affaire Dozimetr, a doublé son score en moins d’un an. Le SPD, en progression début 2025, a ensuite stagné autour de 9 %. Stacilo! connaît des fluctuations similaires, tandis que Motoristé n’ont percé la barre de 5 % que récemment. Parmi les autres concurrents figurent des petites formations comme Prisaha, les écologistes ou les sociaux?démocrates, qui oscillent autour de 2 % mais pourraient aspirer à jouer un rôle local voire rôle régional. Dans ces conditions, un léger changement de tendance dans les dernières semaines pourrait bouleverser la distribution des mandats.

À ce stade, une certitude émerge : ANO est en tête et l’emportera vraisemblablement en voix. Mais cette victoire ne signifie pas automatiquement une majorité parlementaire. Si ANO ne parvient pas à nouer d’accord avec Spolu ou STAN et si SPD et Stacilo! posent leurs référendums comme conditions, Motoristé pourraient devenir arbitres. La coalition gouvernementale, de son côté, n’aura une chance de rempiler que si Pirates, STAN et les autres petits partis franchissent le seuil de représentation. Dans tous les cas, le suspense restera entier jusqu’au soir du 4 octobre, tant la volatilité des intentions de vote et la multiplicité des listes rendent les projections délicates encore.

 

Économie : la bataille des programmes

L’inflation, la flambée des prix de l’énergie et la stagnation des salaires façonnent les priorités des électeurs tchèques en 2025. Chaque parti propose une vision différente pour relancer la croissance et protéger le pouvoir d’achat.

ANO promet de garder la couronne et refuse l’euro. Le parti prône une consolidation budgétaire graduelle, la fusion de ministères et la digitalisation pour réduire les coûts. Il veut baisser l’impôt sur les sociétés et rétablir l’enregistrement électronique des ventes pour lutter contre la fraude. ANO souhaite attirer 100 000 travailleurs étrangers et augmenter le taux d’activité par des réformes du droit du travail. Sceptique envers le Green Deal, il mise sur le plan de relance européen. Le parti envisage aussi d’augmenter certaines taxes sur le tabac et l’alcool pour financer ses priorités sociales.

La coalition Spolu prône une croissance de 2 % à 4 % et privilégie des prêts d’État plutôt que des subventions pour stimuler l’investissement. Elle promet de réduire la bureaucratie, de supprimer un ministère et de retarder certaines réglementations européennes pour éviter une hausse des prix de l’énergie. Spolu reste prudente sur l’euro et veut digitaliser la collecte fiscale tout en maintenant une fiscalité stable. La coalition souhaite rapprocher les salaires tchèques des niveaux occidentaux et encourager une plus grande flexibilité du marché du travail.

STAN se distingue par un plaidoyer pour l’innovation et soutient l’adoption rapide de l’euro. Il vise une croissance d’environ 3 % et propose de réduire la bureaucratie grâce à une plateforme de facturation électronique et à l’unification de la collecte fiscale. STAN prévoit des ajustements fiscaux et une taxe sur les boissons sucrées pour financer des programmes de santé.

Le SPD défend un programme souverainiste. Il veut réduire la TVA sur les aliments, réguler les prix de l’énergie, construire des logements abordables et s’oppose à toute hausse d’impôts. Le parti réclame des référendums sur les grands traités, l’expulsion des migrants en situation irrégulière et rejette l’euro. Il refuse le Green Deal et propose d’acheter du gaz russe. Son programme prévoit que les ministères soient dirigés par des spécialistes non politiques.

La coalition Stacilo!, dirigée par la communiste Katerina Konecna, prône la suppression de la TVA sur les denrées de base, une taxe sur les héritages et l’augmentation du salaire minimum. Elle veut aussi lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie et soumettre l’appartenance à l’OTAN et certains accords à référendum. Stacilo! propose de créer une police des frontières et de réglementer les financements étrangers via une loi sur les « agents étrangers ».

Motoristé Sobe bâtit sa plateforme sur la défense du secteur automobile. Le parti promet de supprimer les réglementations européennes jugées nocives, de s’opposer au pacte migratoire et au Green Deal et de préserver les moteurs thermiques. Il se dit eurosceptique mais ne prône pas la sortie de l’UE.

Ces offres contrastées répondent aux préoccupations exprimées par les électeurs. Une enquête PAQ Research montre que près de la moitié des personnes interrogées placent la qualité et le prix des aliments au premier rang de leurs préoccupations, suivis par l’accessibilité du logement et par la santé. Environ un quart des sondés demandent des réductions d’impôts ou l’abrogation du Green Deal, tandis que 22 % citent la simplification administrative. Les électeurs de Stacilo! sont particulièrement préoccupés par la cherté des aliments, tandis que les électeurs pirates privilégient des solutions pour le logement. Ces attentes expliquent la compétition pour promettre des baisses de TVA, des programmes de construction et des prix réglementés.

Les associations écologistes mettent en garde contre certains programmes. L’association Zeleny Kruh estime que STAN et les Pirates sont les plus sérieux en matière de transition énergétique, tandis que le SPD et Motoristé affaibliraient la protection de l’environnement en rejetant les quotas d’émissions et en prônant le retour au gaz russe. ANO et Spolu proposent des mesures modernisatrices mais critiquent le Green Deal; Spolu souhaite retarder de nouvelles obligations environnementales et refuse d’interdire les moteurs à combustion.

Ainsi, les programmes dressent une carte des clivages : centre?droit réformateur, populistes sociaux promettant de rendre la vie moins chère et municipalistes misant sur l’innovation et l’intégration européenne. Le choix des électeurs dépendra de la crédibilité des promesses et de la capacité des partis à atténuer l’inflation, à répondre à la crise du logement et à moderniser l’économie. La transformation de ces projets en politiques dépendra des compromis qui seront trouvés dans une assemblée fragmentée.

 

L’ombre de Moscou et la guerre d’Ukraine

La guerre en Ukraine a transformé la politique étrangère en thème central des élections législatives tchèques de 2025. La question n’est plus seulement de choisir une majorité nationale, mais de décider si Prague poursuivra son ancrage occidental ou se rapprochera de Moscou. Petr Fiala, chef de l’ODS et premier ministre sortant, a fait du soutien à Kyiv un pilier de son mandat, tandis qu’une partie de l’opposition conteste cette ligne et propose un réalignement diplomatique.

Sous Fiala, la République tchèque s’est affirmée comme un allié de l’Ukraine : sanctions, livraison d’armes et « initiative munitions » ayant collecté plus d’un million de projectiles pour l’armée ukrainienne. Ces actions, saluées par Volodymyr Zelensky, ont renforcé la position diplomatique de Prague. Fiala présente cette aide comme un investissement dans la sécurité européenne et un moyen de tenir tête à la Russie.

Cette stratégie alimente les tensions internes. Fiala accuse son rival Andrej Babis de sympathies russes et affirme qu’un gouvernement ANO?SPD?Stacilo! ferait basculer le pays « de l’Ouest vers l’Est ». Il critique les liens de Babis avec Viktor Orban et Robert Fico et l’accuse de manquer de valeurs. Babis, qui nie vouloir quitter l’Union européenne ou l’OTAN, rejette ces accusations et promet de ne pas organiser de référendums sur les alliances. Toutefois, des responsables d’ANO ont annoncé qu’ils mettraient fin à l’initiative munitions s’ils revenaient au pouvoir. Selon certains commentateurs, un tel revirement enverrait un signal de faiblesse à Moscou et alignerait Prague sur le bloc pro?russe.

Le SPD incarne la principale contestation contre l’OTAN et l’UE. Tomio Okamura réclame des référendums sur l’appartenance à ces organisations, l’arrêt des sanctions et le retour à des relations économiques avec la Russie. Le parti veut acheter du gaz russe et rejette le Green Deal. Sa députée Lucie Safrankova a néanmoins reconnu qu’un référendum sur l’OTAN ne pourrait intervenir qu’après plusieurs années de procédure et n’était pas à l’ordre du jour.

Stacilo!, coalition dominée par les communistes, propose un programme souverainiste similaire. Elle milite pour un référendum sur la sortie de l’OTAN, la dénonciation de l’accord de défense avec les États?Unis et l’adoption d’une loi sur les « agents étrangers » pour contrôler les financements extérieurs.

Des voix plus radicales existent. Ladislav Vrabel, figure du mouvement « Ceska republika na 1. miste! », explique qu’il voudrait retirer la Tchéquie de l’UE, de l’OTAN et même de l’Organisation mondiale de la santé, s’excuser auprès de Moscou et rouvrir les échanges de gaz et de pétrole.

Motoristé Sobe se concentrent sur la souveraineté énergétique. Ils rejettent le Green Deal et les quotas européens, critiquent les sanctions qui pénalisent l’industrie automobile mais ne prônent pas la sortie de l’UE. Ils souhaitent revoir certains accords commerciaux et privilégier des fournisseurs capables de garantir des prix bas.

Pour l’électorat, ces orientations étrangères s’entremêlent aux enjeux économiques. Certains ruraux voient dans la Russie un partenaire énergétique bon marché et un débouché pour leurs produits, tandis que l’électorat urbain reste attaché à l’UE et à l’OTAN. Les sondages montrent que la majorité des Tchèques soutiennent l’appartenance aux structures occidentales, même si une frange croissante réclame plus d’autonomie et moins de directives de Bruxelles. Cette tension se reflète dans les programmes, qui oscillent entre loyauté atlantiste, neutralisme et opportunisme économique.

Ainsi, la politique étrangère est devenue un marqueur identitaire et un test de crédibilité pour les candidats. Fiala martèle que l’aide à l’Ukraine est une question de principe et que céder aux sirènes russes reviendrait à sacrifier la souveraineté du pays. Babis défend une « realpolitik » centrée sur les besoins domestiques et la diplomatie. Le SPD et Stacilo! voient dans les référendums un moyen de redonner au peuple le contrôle des alliances. Motoristé misent sur une diplomatie transactionnelle axée sur l’énergie. Le scrutin du 4 octobre déterminera si la République tchèque reste un pilier du soutien occidental à l’Ukraine ou si elle amorce un pivot vers une posture plus souverainiste ouverte aux influences russes.

La campagne du 4 octobre sera ainsi un référendum sur l'âme du pays : chaque bulletin dira si la Tchéquie reste solidaire de l’Ukraine et de l’OTAN ou si elle emprunte une voie isolée et ambiguë. Ce choix aura des répercussions durables sur la sécurité européenne collective.
Le résultat des élections pourrait donc non seulement redéfinir l’orientation stratégique de la Tchéquie, mais aussi influencer l’équilibre des forces au sein de l’Union européenne et de l’OTAN avec des conséquences régionales et mondiales imprévisibles pour tous.